lundi 29 janvier 2007

Saint-Liguori / Lacouareau

Historique
Implantée dans la région de Lanaudière, à une vingtaine de kilomètres au nord de Saint-Roch-de-l'Achigan, immédiatement au sud de Saint-Ambroise-de-Kildare et à l'est de Sainte-Julienne, Saint-Liguori occupe l'extrémité nord-est de la MRC de Montcalm. La présence des jolies rivières Ouareau et Rouge a largement favorisé le peuplement en arrosant généreusement les terres et en permettant la construction de moulins. Venus principalement d'Acadie et d'Irlande, les premiers Liguoriens s'installent dans le haut de la seigneurie Saint-Sulpice à partir de 1794. L'endroit est rapidement connu sous l'appellation de Lacouareau, de l'algonquin naguaro, au loin ou lointain, allusion à un lac Ouareau imaginaire signalé par les Amérindiens. On parlait par ailleurs de la rivière «Lacouaro ou Lacouareau»! En 1850, une partie des territoires de Saint-Jacques-de-l'Achigan et de Saint-Ambroise-de-Kildare concourent à constituer la paroisse de Saint-Liguori, érigée canoniquement en 1853, qui donnera son nom au bureau de poste établi en 1854. Pour sa part, la municipalité de paroisse, érigée en 1855 sous l'appellation Saint-Alphonse-de-Liguori, prendra la dénomination courante abrégée Saint-Liguori en 1961. Le titulaire de la paroisse, Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787), exerce d'abord la profession d'avocat avant de devenir prédicateur et théologien. Vouant un culte particulier au Rédempteur, il fonde les Rédemptoristes en 1732. Auteur de divers traités de dogmatique, il publiera une Théologie morale en 1748. Canonisé en 1839, quelques années avant la fondation de la paroisse à laquelle il a donné son nom (1848), il sera déclaré docteur de l'Église en 1871. Le prénom Liguori est d'autre part courant au Québec. Voir : Saint-Alphonse (municipalité de paroisse).

Source: Commission de toponymie du Québec



Bibliographie

  • DESMARAIS-RICHARD, Fernande et al. St-Liguori: le 125ième, c’est notre fête: 1852-197, Ste-Julienne, Imprimerie M. Simard, 1977, 74 p.
  • DESMARAIS-RICHARD, Fernande. L'AFÉAS de Saint-Liguori fière de ses racines et de son histoire, 1944-1996, Joliette, Édition privée, 1996, 387 p.
  • DESMARAIS-RICHARD, Fernande. Les Croix de chemin à Saint-Liguori et autres croix, Joliette, Réjean Olivier, 1984, 64 f.
  • DESMARAIS-RICHARD, Fernande. Mgr. Joseph-Arsène Richard, natif de St-Liguori, L’Assomption, Collège de l’Assomption, Bibliothèque, 1984, 45 f.
  • DUGAS, Alphonse Charles, ptre. Histoire de la paroisse de Saint-Liguori, comté de Montcalm, P.Q., 1852-1902 avec une notice biographique du saint patron, [Montréal], [s.n.], 1902, 221 p.
  • FRÉCHETTE-VINCENT, Alice. Notes intimes sur le chanoine Alphonse-Charles Dugas, natif de Saint-Liguori, L’Assomption, Collège de l’Assomption, Bibliothèque, 1984, 29 f.
  • Gagné RICHARD, Jeanne. Saint-Liguori, 150 ans d’histoire; se souvenir, c’est l’avenir, St-Liguori, 2002, 72 p.
  • GAGNON, Jean. Sous le clocher de Saint-Liguori, Saint-Liguori, J. Gagnon, 1979, 237 p.
  • LANOIX, Léon. L'historique de la Caisse populaire de Saint-Liguori, Saint-Liguori, Caisse populaire de Saint-Liguori, 1987, 40 p
  • LANOUE, François, ptre [et Guy COURTEAU]. La paroisse de St-Liguori, Dans Une Nouvelle Acadie – St-Jacques-de-L’Achigan, Joliette, 1973, p. 196-198
  • LE COMITÉ DES FÊTES. Album-souvenir, 1852-1952, [Saint-Liguori], [s.n.], [s.l.], 1952, 52 p.
  • RICHARD, Françoise. Échos et reflets du vieux moulin, Joliette, Édition privée, 1987, 172 p.

Webographie

jeudi 18 janvier 2007

Saint-Lin-Laurentides / Saint-Lin / Ville de Laurentides / Saint-Lin-de-Laurentides / Laurentides / Saint-Lin-de-Lachenaye / Saint-Lin-de-Lachenaie


Historique
La nouvelle ville de Saint-Lin–Laurentides a été créée le 1er mars 2000. Elle est issue du regroupement de la municipalité de Saint-Lin et de la ville de Laurentides. L'ancien territoire de la municipalité de Saint-Lin occupait une vaste superficie de la MRC de Montcalm avec ses 113 km²; cette municipalité de la région de Lanaudière ceinturait dans ses limites la ville de Laurentides (1883), anciennement municipalité du village de Saint-Lin (1856). Elle a été établie sur les rives de la rivière de l'Achigan.
C'est vers 1807 qu'un groupe de pionniers de Saint-Pierre-du-Portage –qui deviendra ultérieurement « L'Assomption » (1838) – s'installent dans le secteur qui sera érigé canoniquement en 1828 et civilement en 1836 en paroisse de Saint-Lin-de-Lachenaie, « Lachenaie » étant orthographié à l'époque « Lachenaye ». Ce territoire ressortissait en partie aux seigneuries de La Chesnaye et de L'Assomption, de même qu'au fief Marsolet. Cette appellation sera reprise sous la forme abrégée « Saint-Lin » pour la municipalité de paroisse érigée en 1845, abolie en 1847 pour devenir partie de la municipalité de comté. Elle sera rétablie comme de nombreuses autres, en 1855, sous la dénomination « Saint-Lin-de-Lachenaye ». L'identification choisie entretient un lien avec le lieu d'origine des pionniers, Saint-Pierre-du-Portage. En effet, saint Lin, qui régnera de 67 à 76 comme pape, a été converti par saint Pierre et lui a succédé. Ayant exercé son pontificat sous Néron et Vespasien, il sera écarté du nouveau calendrier liturgique, son martyre n'ayant jamais été attesté.
Longtemps connu sous l'appellation « Saint-Lin-des-Laurentides », l'endroit a vu l'un de ses fils, Wilfrid Laurier (1841-1919), accéder à la direction du pays en 1896, poste qu'il occupera jusqu'en 1911. Son père, Carolus Laurier, fut le premier maire de la municipalité de 1855 à 1861. Sa maison natale et les environs ont été classés lieu historique national. En outre, les bureaux de poste de Saint-Lin (1847) et de Laurentides (1883) ont tour à tour desservi le territoire. Le nom de la ville s'accorde parfaitement avec la nature du territoire, formé d'une plaine faite de vastes espaces et de grands horizons, avec pour toile de fond le rebord méridional du Bouclier canadien, c'est-à-dire les Laurentides. L'appellation « Laurentides » a été attribuée par l'historien François-Xavier Garneau, en 1845, à ces montagnes qui suivent, au nord, une direction parallèle au fleuve Saint-Laurent, nom sur lequel a été formé celui de « Laurentides ». On y remarque la présence de nombre de lacs. La culture du tabac demeure l'une des activités économiques prédominantes de la nouvelle ville.
Bibliographie
  • [ANONYME]. Directoire de Joliette, St-Jacques, St-Lin, St-Jérome, Terrebonne, St-Eustache, l'Assomption, Ste-Thérèse, etc., Montréal, La Compagnie d'impression et de Publications de Lovell, 1877, 434 p.
  • [ANONYME]. La Consécration de l'église de St-Lin des Laurentides: d'après les rapports de la presse, 29 avril 1891, Montréal, C.O. Beauchemin, 1891, 54 p.
  • BÉLANGER, Réal. Histoire économique et sociale de Saint-Lin, 1805-1883, et l'importance de la famille Laurier, Ottawa, Direction des parcs et des lieux historiques nationaux, Parcs Canada, Direction des affaires indiennes et du Nord, 1975, 160 p.
  • DION, Joseph Octave. Aux citoyens de St.lin, [s.n.], [s.l.], 1872, 36 p.
  • DION, Joseph Octave. St-Lin et sa journée du 9 octobre 1872, Montréal, La Minerve, 1872, 36 p.
  • GUILBAULT, Louise, dir.. Municipalité de Saint-Lin, 1836-1986. Saint-Lin, Corporation municipale de Saint-Lin, 1985, 311 p.
  • [Comité des fêtes du 100e anivverssaire de Ville des Laurentides]. Ville des Laurentides, 1883-1983, Sherbrooke, Les albums souvenirs québécois [1983], 320 p.
Webographie

mercredi 17 janvier 2007

Saint-Roch-de-l'Achigan / Saint-Roch-Ouest








Historique

Il est à noter que le statut de cette municipalité a été changé le 14 octobre 2006. En effet, à cette date, la municipalité de la paroisse de Saint-Roch-de-l'Achigan est devenue la municipalité de Saint-Roch-de-l'Achigan. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire la municipalité alors qu'elle était identifiée sous l'ancien statut.

Située à moins de 40 km de Montréal et à une quinzaine de kilomètres à l'est de Laurentides, Saint-Roch-de-l'Achigan est traversée par la rivière de l'Achigan. Les ruisseaux Saint-Jean et des Anges notamment font partie du réseau hydrographique du territoire.

Les premiers Saint-Rochois s'installent en ces lieux vers 1770, en provenance de Saint-Pierre-du-Portage, aujourd'hui « L'Assomption ». Fondée en 1787, la paroisse de Saint-Roch-de-l'Achigan accédera à la reconnaissance ecclésiastique en 1832 et à la reconnaissance civile en 1842. Sur le plan municipal, le nom paroissial transposé servira à identifier la municipalité de paroisse instituée en 1845. Abolie en 1847 pour devenir partie de la municipalité du comté de Lachenaie, elle cédera la place à la municipalité de Saint-Roch en 1855, qui retrouvera son nom primitif en 1957, en raison de fréquentes confusions avec d'autres « Saint-Roch ». Le bureau de poste, ouvert en 1832, était dénommé « Saint-Roch-l'Achigan » à cette époque et a retrouvé la particule de à un moment indéterminé. Saint-Roch-de-l'Achigan doit son nom au seigneur de L'Assomption en 1781, Paul-Roch de Saint-Ours de l'Eschaillon (1747-1814), fils de Pierre-Roch de Saint-Ours (1712-1782). Membre du Conseil exécutif de la province de Québec en 1784, il s'oppose avec vigueur à l'abolition de la tenure seigneuriale en 1787. Il est nommé conseiller législatif en 1791. Vers 1786, Paul-Roch de Saint-Ours fait don du terrain pour l'église bâtie au centre de la seigneurie. La présence de la rivière de l'Achigan – jadis rivière Achigan – qui traverse la municipalité justifie le choix de cet élément spécifique. Les terres de l'endroit, sablonneuses, se sont révélées propices à l'agriculture. Dès 1670, le seigneur fait bâtir un moulin à farine. Une manufacture de tabac ouvrira ses portes en 1884. Au cours des troubles de 1837-1838, les Patriotes furent passablement actifs à cet endroit.

Source: Commission de toponymie du Québec

Bibliographie

  • [ANONYME]. «Histoire de la paroisse de St-Roch-de-l’Achigan», dans Annuaire de Ville-Marie, Montréal, 1867, vol. 1, p. 57-80.
  • CHAGNON, F[rançois]-X[avier]. Annales religieuses de la paroisse de St. Jacques le Majeur, vulgo de l'Achigan, depuis son origine jusqu'à nos jours, de 1772 à 1872, Montréal, J.A. Plinguet, 1872, 104 p.
  • Drapeau Stanislas. « La paroisse de St-Roch» dans Études sur les développements de la colonialisation au Bas-Canada depuis dix ans : 1851 à 1861, Québec, Typographie de Léger Brousseau, 1863, …
  • LEMAY, Roger et al.. Album: 150e anniversaire de la paroisse de Saint-Roch-de-l’Achigan ; 1803-1953, Joliette, L’Action populaire, 1953, 130 p.
  • LEMAY, Roger. Église St-Roch-de-l'Achigan, 150e anniversaire de St-Roch-de-L’Achigan 1803-1953, Montréal, Le Comité des Fêtes, 1953, 87 p.
  • LEMAY, Roger. Écho du bicentenaire, 1787-1987 et histoire de St-Roch-de-l'Achigan d'après la chaîne des titres des maisons, Saint-Roch-de-l'Achigan, R. Lemay, 1991, 276 p.
  • LEMAY, Roger. Saint-Roch-de-l'Achigan: 200 ans de souvenirs, 1787-1987, Saint-Roch-de-l'Achigan, R. Lemay, 1987, 423 p.
  • LOCAT, Raymond. Une médecine à la mesure de l'homme : docteur Wilfrid Locat. Joliette, 1989.
  • POULIN, Pierre sous la direction de Louis Alphonse HUGET-LATOUR [Louis-Guy GAUTHIER compilateur]. Histoire de Saint-Roch de l'Achigan (1787-1867), Coll. «Oeuvres bibliophiliques de Lanaudière»; n° 12, Joliette, Réjean Olivier, 1984, 50 f.
  • RIVEST, Lucien c.s.v.. Les mariages de St-Roch de l’Achigan, Montréal, l’Auteur, 1959, 143 p.
  • ROY, Christian. «Les origines de St-Roch-de-L’Achigan», dans Histoire de L’Assomption, Montréal, 1967, p. 175-180.
  • SAINT-OURS, Charles Louis Roch de. Defenses de Mr. de Saint-Ours, adressées au comité opposé à la Chambre d'assemblée, collection CIHM/ICMH Microfiche series, [s.l.], [s.n.], 1984, 1 microfiche (6 images).
  • SULTE, Benjamin. «Population, sexes, état de mariage, 1790 : St-Roch de l’Achigan», dans Histoire des canadiens français, 1608-1880, t. VII, Montréal, Ed. Élysée, 1977.
  • THUOT, Jean-René. Élites locales institutions et fonctions publiques dans les paroisses de Saint-Roch-de-l’Achigan, de 1810 à 1840, [Mémoire de maîtrise], Jean-René Thuot, 2002, 187 p
  • THUOT, Jean-René. «La pratique de l'inhumation dans l'église dans Lanaudiere entre 1810 et 1860 : entre privilège, reconnaissance et concours de circonstances», SCHEC, Études d’histoire religieuse, vol. 72 (2006), pp.75-96
  • THUOT, Jean-René. Parcours de bâtisseurs à Saint-Roch-de-l’Achigan ; les lieux de mémoire revisités, 2006, 416 p.

Webographie