dimanche 8 avril 2007

Saint-Alexis-de-l'Achigan / Saint-Alexis-de-Montcalm / Saint-Alexis


Historique
Après la création de la paroisse de Saint-Alexis, en 1851, dans le haut de la seigneurie Saint-Sulpice (fiefs Bayeul et Martel), une municipalité de paroisse devait être érigée, en 1855, dans les hautes-terres de la plaine du Saint-Laurent, à une vingtaine de kilomètres au nord de Saint-Roch-de-l'Achigan, dans la région de Lanaudière, à même le territoire de Saint-Jacques. La dénomination retenue, également attribuée au bureau de poste établi en 1855 et qui prendra l'appellation « Saint-Alexis-de-Montcalm » en 1876, rend hommage au chanoine Alexis-Frédéric Truteau (1808-1872). Celui-ci, ordonné en 1830 par monseigneur Jean-Jacques Lartigue, occupe la fonction de chancelier de monseigneur Ignace Bourget, de 1847 à 1872, et il fixera les limites de la paroisse en 1852. On le surnomme alors « le bon père Truteau ». Alexis-Frédéric Truteau devient célèbre en raison de son rôle dans l'affaire Guibord. Il refuse, en effet, la sépulture chrétienne à Joseph Guibord, dit Archambault (1809-1869), en raison d'un décret romain obtenu par monseigneur Bourget contre l'Institut canadien auquel appartenait Guibord. Une décision du juge Mondelet, en mai 1870, obligera le curé Rousselot et les marguilliers de Notre-Dame-de-Montréal ainsi que le chanoine Truteau à revenir sur leur décision et à permettre la translation des restes de Guibord au cimetière catholique de la Côte-des-Neiges. Des Acadiens se sont installés sur le territoire vers 1795, en provenance de L'Assomption, à travers un grand nombre de petites éminences. De nos jours, de magnifiques érablières font la renommée de Saint-Alexis.
Bibliographie
  • [Anonyme]. Cent ans de vie paroissiale : 1852-1952 : Saint-Alexis de Montcalm, Joliette, Action populaire.
  • LANOUE, François, ptre et LA CAISSE POPULAIRE DE SAINT-ALEXIS. La Caisse populaire de St-Alexis ou L'histoire toute simple d'une boîte à cigares: 1937-1987: 50e, Saint-Alexis, Caisse populaire de St-Alexis, 1987, 25 p.
  • LANOUE, François, ptre. Notes sur la paroisse de St-Alexis, dans Une Nouvelle Acadie- St-Jacques-de-l’Achigan, Joliette, 1973, p. 196
  • LANOUE, François. Un coin du pays dans Lanaudière, Saint-Alexis (autrefois de Montcalm), Joliette, F. Lanoue, 1992, 303 p.
  • LE COMITÉ DES FÊTES. Cent ans de vie paroissiale: 1852-1952, Saint-Alexis, Le comité des Fêtes, 1952, [34 p.]
  • RIOPEL, Alexandre en collab. avec Jean-René THUOT, Simone LAPALME et le COMITÉ DES FÊTES DU 150e. Histoire de Saint-Alexis, Sherbrooke, Éditions Louis Bilodeau & fils, 2002, 295 p.
  • THUOT, Jean-René en collab. avec Alexandre RIOPEL. Hommage aux citoyens d'hier : nos ancêtres au travers de leurs occupations ; 1870-1920, Laval, J.-R. Thuot, 2002, 26 p.
Webographie

Canton de Kilkenny / Saint-Calixte-de-Kilkenny / Saint-Calixte-de-Montcalm / Saint-Calixte-Nord / Saint-Calixte





Historique

Le territoire couvert par cette municipalité de la région de Lanaudière, de 154 km² de superficie, se révèle immense, parsemé de quelques lacs et justifie la prospérité locale fondée par le passé sur une solide économie forestière et agricole. De nos jours, on compte surtout sur l'apport des villégiateurs pour assurer la survie économique. Située à 17 km au nord de Laurentides, Saint-Calixte est bordée à l'est par Sainte-Julienne. Toutefois, le territoire de Saint-Lin, au sud, demeure en quelque sorte le berceau de cette municipalité, car Saint-Calixte a été détachée de la partie nord de cet espace. D'ailleurs, comme saint Lin était pape, c'est pour ce motif que le nom de saint Calixte ou Calliste Ier (vers 155-222) a été retenu pour la nouvelle paroisse desservie à titre de mission à compter de 1851, avant son érection canonique survenue en 1880. Le seizième pape de l'Église a régné de 217 à 222. D'origine romaine, il aurait trouvé la mort au cours d'une émeute. Sur le plan municipal, le territoire a d'abord été créé comme municipalité de Saint Lin en 1845, abolie en 1847, celle-ci étant rétablie comme municipalité du canton de Kilkenny en 1855, aspect que le nom du bureau de poste établi en 1856 reflète, puisqu'il porte la dénomination Saint-Calixte-de-Kilkenny depuis 1877. Proclamé en 1832, ce canton reprend l'appellation d'une ville et d'un comté d'Irlande, dans la province de Leinster. Il faudra attendre jusqu'en 1954 pour que l'endroit reçoive son nom actuel, dont on a tiré l'appellation collective des citoyens, les Calixtiens.


Source: Commission de toponymie du Québec



Bibliographie
  • [ANONYME]. Le Vieux verbal: le journal de la Société d'histoire de St-Calixte, Vol. 1, no 1 (24 nov. 1993) – [1996], St-Calixte, la Société, 1993-[1996]

Webographie

Sainte-Julienne-de-Rawdon / Village Beaupré / Sainte-Julienne-de-Montcalm / Sainte-Julienne







Historique
La situation géographique de cette municipalité, au nord de Montréal, entourée de nombreux lacs, sur la rivière Saint-Esprit, avant les contreforts des Laurentides, entre Saint-Esprit, au sud, et Rawdon, au nord, se révèle privilégiée puisqu'elle occupe le point de contact entre les basses-terres du Saint-Laurent et les basses Laurentides. Les premiers Juliennois originaires de Lachenaie et de Saint-Sulpice ainsi que de Saint-Jacques-de-l'Achigan s'installent sur le territoire vers 1840. En 1848, celui-ci est détaché du canton de Rawdon et de la paroisse de Saint-Ours-du-Saint-Esprit pour former la paroisse de Sainte-Julienne-de-Rawdon, qui donnera naissance, en 1855, à une municipalité de paroisse homonyme. Toutefois, et en dépit de l'apparition de la dénomination Sainte-Julienne dès 1844, la forme Village Beaupré subsistera jusque vers 1870 pour identifier également l'endroit. Joseph-Édouard Beaupré (1817-1880), premier maire de Sainte-Julienne (1855-1873), préfet du comté de Montcalm (1856-1880), est considéré comme le fondateur de Sainte-Julienne. En plus d'avoir fait bâtir la première scierie en ces lieux, il fit don du terrain pour la construction de la chapelle. Constatant qu'il n'existe qu'une seule municipalité dénommée Sainte-Julienne au Québec et que la précision -de-Rawdon apparaît inutile, les autorités municipales font modifier, en 1967, le nom municipal en Sainte-Julienne; en 1998, elles demandent que le statut de municipalité de paroisse soit changé pour celui de municipalité. Il est à noter que les responsables des postes avaient déjà pris l'initiative, en 1853, avec la création du bureau de poste de Sainte-Julienne. On relève aussi de nos jours le nom de Sainte-Julienne-de-Montcalm. On doit l'appellation paroissiale à monseigneur Ignace Bourget qui désirait honorer sainte Julienne Falconieri (1270-1341), dont la dévotion à Notre-Dame des Sept Douleurs était très fervente et qu'il partageait entièrement. À 14 ans, Julienne Falconieri entre dans le tiers ordre des Servites et fondera, plus tard, une communauté religieuse vouée à l'éducation des enfants et au soin des malades. Les religieuses de ce groupement sont dénommées Mantellates ou Mantellées, car elles portent un grand manteau. Sainte Julienne, canonisée en 1737, sera élue supérieure de la communauté en 1306. Quant au constituant Rawdon, qui figure dans le nom d'origine, il marque l'appartenance de l'endroit au canton de Rawdon proclamé en 1799. Ce nom rappelle soit Francis Rawdon, marquis de Hastings (1754-1826), soit un village du Yorkshire anglais.


Bibliographie
  • [ANONYME]. Jubilé 125: Ste-Julienne, 1974, [s.l.], [s.n.], 1974, 52 p.
  • LANOUE, François. À coups d'espérance: Sainte-Julienne de Montcalm, 1849-1989, Sainte-Julienne, Chambre de commerce de Ste-Julienne, 1989, 278 p.


Webographie

Le Bas-du-Ruisseau-Vacher/ Sainte-Marie / Sainte-Marie-Salomée / Sainte-Marie-Salomé




Historique

Au nord de L'Épiphanie et au sud de Joliette, dans la région lanaudoise, on retrouve la municipalité de la paroisse de Sainte-Marie-Salomé, couramment dénommée Sainte-Marie, créée officiellement en 1888 par détachement territorial de Saint-Jacques-de-l'Achigan – les lettres patentes portant la graphie Salomée, qui sera rectifiée en 1986. Par ailleurs, tant la paroisse érigée canoniquement la même année, et à laquelle elle a emprunté sa dénomination, que le bureau de poste établi en 1889 ont adopté l'orthographe correcte Salomé. Cette appellation identifiait primitivement la station de chemin de fer et évoque sainte Marie Salomé, ou simplement Salomé, probablement la mère de Jean et de Jacques le Majeur, qui a vécu au Ier siècle. Suivant une interprétation de l'Évangile de Jean, cette sainte, dont la fête liturgique est célébrée le 22 octobre, pourrait être la sœur de Marie, mère de Jésus. Le voisinage immédiat des municipalités de la paroisse et du village de Saint-Jacques tend à accréditer la première interprétation. La première vague de colonisation intervient vers 1765 avec l'arrivée d'Acadiens de Boston qui s'installent sur la rive sud du ruisseau Vacher, dans la seigneurie Saint-Sulpice. En 1790, quelques familles de Château-Richer les rejoindront. L'origine acadienne de l'endroit est marquée par sa dénomination courante, au cours des années 1890, de Sainte-Marie-Salomé-de-Port-Royal, d'après le lieu d'Acadie. Le défrichement véritable de l'endroit débute vers 1820. Le nom sous lequel on connaissait la localité avant 1888, Le Bas-du-Ruisseau-Vacher, évoque un certain Vacher, dit Saint-Antoine qui accompagnait l'arpenteur Jean Péladeau en 1767 sur le territoire de la seigneurie Saint-Sulpice. La deuxième beurrerie du Québec verra le jour à cet endroit aussi tôt qu'en mars 1883. Circonscrit à demi par une bande de terre sablonneuse, l'espace saloméen se révèle propice à la culture de la pomme de terre. Une sablière à l'ouest et des terres argileuses au nord (culture du foin, du tabac, des céréales) complètent la topographie locale. Les citoyens ont été affublés du blason populaire Samaritains, tiré de la proximité phonique entre Sainte-Marie, parfois prononcé [samari], et le gentilé des citoyens de la ville comme de la région de la Palestine, lequel demeure en relation avec la thématique biblique qui entoure le nom municipal.

Source: Site Internet de la Commission de toponymie du Québec

Bibliographie

  • [Comité des fêtes du 100e anniversaire de Ste-Marie-Salomé]. Sainte-Marie-Salomé, 1888-1988, Sherbrooke, Éditions Louis Bilodeau & fils, 1987, 319 p.
  • HENRI, Bernard, COLLÈGE DE L’ASSOMPTION. Ste-Marie-Salome, comte de Montcalm: ses ressources et ses acquis socio-culturels: recherche monographique, L'Assomption, Collège de l'Assomption., 1982, 84 feuillets
  • LANOUE, François, ptre [et Guy COURTEAU]. La paroisse de Ste-Marie-Salomée, dans Une Nouvelle Acadie – St-Jacques-de-L’Achigan, Joliette, 1973, p. 198-199
  • MELANÇON-MIREAULT, Thérèse. Le Bas du Ruisseau Vacher: Ste-Marie-Salomé, Ste-Marie-Salomé, Club Âge d'or, 1986, 216 p.

Webographie